Loin d'être un accessoire, l'archet est un instrument à part entière tant il détermine la qualité et la singularité du son qui émane d'un violon, d'une contrebasse ou d'un violoncelle. Elevée dans un milieu où l'artisanat et la musique occupent une place considérable – ses parents sont luthiers – Doriane Bodart se passionne pour le métier d’archetière au cours d'un stage d'initiation dans l'atelier de Stéphane Thomachot.
Elle apprend le savoir-faire auprès de Gilles Duhaut et Pierre Guillaume, deux archetiers de renom, avant de retrouver Stéphane Thomachot, dont elle devient l'Elève. Ces collaborations lui permettent d'apprendre les techniques traditionnelles de l'archeterie et de parfaire sa maîtrise d'un savoir-faire extrêmement minutieux, autant dans le choix et l'approvisionnement des matériaux, que dans les règles de fabrication – notamment le poids à respecter, quasiment au gramme près, en fonction des instruments.
En 1999, Doriane Bodard ouvre son atelier et continue de travailler selon la tradition française de fabrication d'archets. Si elle aime tant utiliser des matériaux précieux – nacres, argent, bois rares, ivoire – c'est parce qu'ils lui permettent de faire de chaque archet une création originale. Parmi ses créations notables figure l'archet d'alto monté ivoire, présenté lors d'une exposition à Crémone en Italie, puis à Paris, qui comparait archets anciens des XVIIIe, XIXe et XXe siècles et créations contemporaines.
Parcours :
1994 : Doriane Bodard devient l'Elève du Maître d'art Stéphane Thomachot
1999 : Elle ouvre son propre atelier
2014 : Elle participe au premier salon du Violon à la Bellevilloise