Stéphane THOMACHOT

Élément discret pour le profane mais capital pour l’interprète, l’archet joue un rôle essentiel dans la sonorité des instruments du quatuor à cordes. Bien que le violon soit à l'origine le produit des grands maitres italiens, l'archet dans ses formes actuelles est l'aboutissement des grands maitres français au tournant du XIXe siècle.

Formé à Mirecourt, dans les Vosges, le jeune Stéphane Thomachot quitte à quinze ans la banlieue parisienne pour se consacrer à l'archeterie. Il porte en lui la volonté farouche d’atteindre l’excellence comme une véritable sensibilité à l’émotion esthétique de la musique. Jour après jour, l’archetier taille, rabote, affûte et polit une mince tige de pernambouc, un bois venu du Brésil particulièrement apprécié pour sa résistance, son élasticité et sa résilience. Il le garnit ensuite de quelques crins de cheval tendus à la perfection. 

Plusieurs fois par an, Stéphane Thomachot voyage pour échanger avec ses collègues et amis des continents européen, nord-américain et asiatique. Et le reste du temps c’est dans son atelier qu’il reçoit les virtuoses de l’archet venus des quatre coins du monde chercher chez lui l’indispensable et indissociable partenaire de leur travail. Tension des crins, toucher du bois, perfection du poli… Voilà les impératifs absolus des grands solistes traquant l'archet idéal. Ces archets qu’avec bonheur et minutie Stéphane Thomachot élabore, se servant d’outils pour certains vieux de deux cents ans, dans la plus pure tradition de l’élégance française classique.

Parcours

1975 : Stéphane Thomachot commence sa formation à Mirecourt
1981 : Il ouvre son atelier
1989 : Stéphane Thomachot devient Meilleur Ouvrier de France
1994 : Stéphane Thomachot est nommé Maître d’art