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Un temps délaissé, car trop lié aux plaisirs raffinés de l’Ancien Régime, le clavecin a retrouvé toute sa place au cœur des musiques baroques et classiques à la fin du XXe siècle. Reinhard von Nagel a largement contribué à ce renouveau, rendant à l’instrument son timbre original et la légèreté de son toucher. L’homme a emprunté des chemins de traverse où se croisent l’aviron, la natation, le droit, l’édition, la menuiserie, la danse, la musicologie... Sa rencontre avec Hubert Bédard puis avec William Dowd transforment ce qui n’était encore qu’un vagabondage amoureux en un métier de passion. Il monte son atelier à Paris en s’associant avec ce dernier. Dans ce lieu magique, l’infatigable animateur invite de jeunes musiciens encore peu connus - Scott Ross, William Christie, Olivier Baumont, Don Angle - à donner un « concert dans les copeaux ». Il pousse Marc Chagall, Olivier Debré, Pierre Alechinski à décorer des instruments. Une représentation du Neveu de Rameau a même lieu au milieu des établis, clin d’œil malicieux au fameux clavecin de Diderot.

Le maître ne pratique pas la copie ni la reconstitution mortifère. Il tient compte des besoins modernes des interprètes pour créer des pièces uniques qui restent fidèles à la tradition d’un Blanchet ou d’un Ruckers. Le célèbre Gustav Leonhardt lui a ainsi commandé deux clavecins. Reinhard von Nagel restaure également des instruments anciens. Il entretient avec eux des conversations secrètes pour apprendre de leurs blessures leur histoire et celle de la musique.

Parcours

1963 : Reinhard von Nagel reprend un atelier de menuiserie à Paris
1969 : Il commence à s’intéresser à la facture historique de clavecins
1972 : Il construit son premier vrai clavecin sous la marque William Dowd-Paris
1988 : Expert près la Cour d’appel de Paris
1994 : Reinhard von Nagel est nommé Maître d’art

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Reinhard VON NAGEL

20, rue Bouvier
75011 PARIS