S’il a transmis les destinées de l’entreprise à ses deux fils, Jacques Loire continue de dessiner des vitraux. Il a passé sa longue carrière entre Chartres, le point d’ancrage de l’atelier familial, et des chantiers réalisés dans le monde entier. « J’ai fait mon apprentissage ici, auprès de mon père, en suivant des cours de peinture à Paris ».
Très vite, il trouve sa propre écriture : des graphismes dynamiques qui impulsent un mouvement à l’ensemble et des symboles qui font réfléchir. De ses nombreuses réalisations, il retient d’abord la toute première, immense verrière jaune et bleue réalisée dans l’église Saint-Denys de Vaucresson. Ensuite, il y a le carmel de Champhol où le réseau de plomb constitue le seul élément décoratif pour s’accorder à la vie simple des religieuses. Enfin, il y a Notre-Dame de Pentecôte, à la Défense, pour laquelle l’architecte lui demanda « un vitrail sans verre ».
Bien que l’essentiel des commandes concerne l’art sacré, le maître verrier a aussi œuvré pour des banques, des mairies, des établissements scolaires ou la Chambre de commerce d’Eure-et-Loir. Durant toutes ces années, le vitrail a beaucoup changé. Il s’est ouvert aux grands formats du verre industriel et à des pratiques plus diversifiées comme le fusing, le thermoformage, la gravure et la sérigraphie.
L’atelier a développé une activité d’accueil d’artistes. François Morellet, Valerio Adami, Kim En Joong, Jean-Michel Folon ou Jean-Michel Othoniel ont ainsi apporté leur vision de la lumière à l’atelier Loire.
Parcours
1950 : Jacques Loire, né en 1932, commence dans l’atelier de son père Gabriel
1966 : Il gagne son premier concours pour la création des vitraux de l’église Saint-Denys à Vaucresson
1970 : Il reprend la direction de l’entreprise familiale
1976 : Avec sa femme, il crée la galerie du vitrail à Chartes
1986 : Ses fils Bruno et Hervé le rejoignent
2013 : Jacques Loire est nommé Maître d’art
