Sylvain LE GUEN

Tabletier - Eventailliste

Il construit ses éventails avec une rigueur de scientifique, fasciné par le pouvoir des plis dont il ne cesse de redessiner les volumes. Sylvain Le Guen a découvert sa passion à l’âge de huit ans sur la cheminée d’une voisine. L’enfant a bricolé ensuite son premier modèle avec des brins en bois de cagette agrémentés de papier rocher. Une relique qui ne l’a pas quitté.

Hasard ou destinée, la famille habite dans l’Oise près de Méru, l’ancienne capitale de la tabletterie qui fournit longtemps les montures aux artisans de Paris. Sur les conseils de l’antiquaire Serge Davoudian, il commence par restaurer des pièces anciennes pour les collectionneurs. Il se tourne aussi très vite vers la création, explorant de façon privilégiée la mécanique des plis.

À grand renfort de dessins techniques, Sylvain Le Guen imagine des ouvertures façon pop up avec de subtils jeux d’origamis ou bien encore de délicates fleurs qu’un simple mouvement de la main fait éclore. Il expérimente des matériaux variés comme le métal, l’ébène, la nacre, l’organza ou la peau de python, collaborant volontiers avec d’autres créateurs pour élargir ses horizons. Un univers qui séduit largement. L’atelier reçoit ainsi des commandes pour le tournage de Marie-Antoinette de Sofia Coppola ou plus récemment pour le Cendrillon des Studios Disney. Grâce à Francis Kurkdjian, il se lance également dans les éventails parfumés. Aujourd’hui, le Maître dessine de nouvelles collections avec des bijoutiers et des joailliers. Il prépare aussi une ligne inédite destinée aux hommes.

Parcours
2000 : Sylvain Le Guen débute son activité, encouragé par l’antiquaire Serge Davoudian
2005 : Il ouvre son atelier dans la Drôme
2011 : Première rétrospective au Fan Museum de Londres
2012 : Il installe la Maison Sylvain Le Guen à Paris
2013 : Il reçoit le Grand Prix de la Création de la Ville de Paris
2014 : Le Centre du Luxe et de la Création lui décerne un Talent du luxe
2015 : Sylvain Le Guen est nommé Maître d’art