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La grâce féminine

Paravent de la pudeur tout autant que symbole de séduction, l’éventail peut tour à tour mettre en valeur ou dissimuler le visage. Il abrite un regard, un sourire, une gêne, un plaisir. Féminin à l’extrême, c’est un objet sophistiqué et raffiné. Cet accessoire aux matériaux multiples peut aussi s’orner de peintures, de dentelles, de plumes ou de paillettes. À l’origine, l’éventail se définit comme un objet utilitaire. Devenu accessoire de mode, il évolue dans sa forme avant de tomber en désuétude. Aujourd’hui, il apparaît pourtant bien présent sur scène, à l’écran ou dans les vitrines des collectionneurs. Peut-être redeviendra-t-il un jour à la mode.

Anne Hoguet a succombé aux charmes de l’éventail dès l’adolescence. Guidée par son père, Hervé, la jeune femme a repris le flambeau d’une tradition familiale vieille de plus d’un siècle. Son métier exige la maîtrise de savoir-faire autrefois pratiqués par des artisans bien distincts : les tabletiers pour la structure, les merciers pour les tissus et rubans, sans oublier les doreurs et peintres. L’éventailliste sait aussi se faire peintre, plisseuse, dentelière ou dessinatrice. Elle travaille pour la haute couture et le monde du spectacle, créant de nouveaux modèles et restaurant des pièces anciennes.

Jour après jour, sa passion vient se nourrir dans les collections du musée de l’Éventail qu’elle a créé. L’établissement prend place dans le salon installé tout spécialement pour l’atelier à la fin du XIXe siècle, au cœur de Paris, dans le quartier des Grands-Boulevards.

Parcours

1960 : Anne Hoguet entre dans l’atelier familial
1997 : Elle reprend l’entreprise
1993 : Elle crée le musée de l’éventail
1994 : Anne Hoguet est nommée Maître d’art
2008 : Elle est nommée au grade de Chevalier dans l’ordre national de la Légion d’honneur

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Anne HOGUET

2, boulevard de Strasbourg
75010 PARIS