La sérigraphie est une technique relativement récente qui a connu un essor industriel fulgurant après la Seconde guerre mondiale. Du point de vue artistique, c’est un merveilleux moyen de créer des multiples ou de réaliser des œuvres uniques car toutes les audaces sont permises. Éric Seydoux commença par prendre des cours à l’Art Students League de New-York. Mais c’est au sein de l’atelier Paris Arts qu’il s’initia à la sérigraphie pour ne plus jamais s’en défaire.
En 1974, il créa sa propre structure dans la capitale, sobrement baptisée L’Atelier. Très vite, son expérience et sa maîtrise le conduisirent à transmettre son savoir en devenant enseignant : d’abord à l’École nationale supérieure des arts décoratifs puis à l’École Estienne, si prestigieuse dans le domaine des arts graphiques. Parmi ses nombreux livres d’art, on peut citer l’ouvrage sur Jacques Monory, réalisé avec le Centre national des arts plastiques, ou bien encore ceux consacrés à Daniel Buren ou à Aimée Césaire pour les éditions du Solstice.
Éric Seydoux travailla régulièrement pour la galerie Yvon Lambert, le musée d’Art moderne de la ville de Paris, l’Artothèque de Caen, le MAC/VAL à Vitry, le Festival d’Automne, l’Imprimerie Nationale, le musée Matisse, la galerie Franck. Il réalisa aussi des impressions sur verre pour la Biennale de Venise. Cette activité prolifique l’amena à collaborer avec les plus grands noms de la scène artistique contemporaine : Arman, Sophie Calle, Paul Delvaux, Jean Dubuffet, Gérard Garouste, Barbara Kruger, Nam June Paik, Bernard Rancillac…