Véritable alchimie qui permet d’adapter des techniques millénaires aux matériaux les plus modernes, la céramique d’art autorise toutes les créations. Elle exige également une imagination sans cesse renouvelée pour améliorer la recherche en termes de techniques de restauration. Malgré leur extrême fragilité, des objets de terre ont en effet traversé les siècles et témoignent de civilisations disparues.
Né au début XXe siècle, Pierre Fouquet a travaillé à la reproduction des œuvres les plus anciennes, notamment pour le musée du Louvre. Il a parcouru patiemment toutes les étapes d’un métier où l’excellence s’acquiert à force d’essais et d’erreurs. Sa quête ? Les secrets des maîtres de l’Antiquité comme par exemple le noir grec ou l’engobe rouge des Gallo-romains. Infatigable chercheur et remarquable pédagogue, Pierre Fouquet a formé un grand nombre des meilleurs céramistes de notre temps, leur transmettant son fameux tour de main. Il a aussi réalisé de nombreuses pièces originales que l’on peut admirer chez les collectionneurs ou dans les musées de France – Albi, Sèvres, Beauvais – ou d’ailleurs – Oxford, Kyoto, etc.
Ancien élève de l’École nationale supérieure des arts appliqués (ENSA) et du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), le céramiste a créé et enseigné au sein de la manufacture de Sèvres, dans la grande tradition de l’excellence française. Plusieurs ouvrages spécialisés témoignent encore de la richesse de son enseignement et de sa pratique.