À partir de fils de laine ou de soie et d’une infinie palette de couleurs, la broderie d’ornement permet de rehausser les multiples tissus qui recouvrent les lits, chaises, fauteuils, tentures et rideaux des demeures d’autrefois. Philippe Cécile s’est imposé comme un maître incontesté dans cette discipline liée à l’ameublement.
En autodidacte, il a retrouvé des gestes qu’on croyait oubliés. Ses inspirations furent multiples : les dessins d’un oncle parti avec Bonaparte en Égypte, les broderies de la grand-mère aimée, les rencontres avec les collectionneurs, les pièces anciennes patiemment rassemblées... Ses recherches lui ont permis de trouver des techniques inédites pour restituer par exemple l’éclat de fils d’or oxydés ou bien encore raviver les couleurs défraichies d’un tissu abimé. Il excelle dans les restaurations les plus délicates. C’est pourquoi le brodeur est devenu l’interlocuteur privilégié de nombreux Monuments historiques comme le musée du Louvre ou les châteaux de Versailles, de Fontainebleau, de Chantilly et de Lunéville.
Il a aussi travaillé pour les rideaux des loges de l’Opéra de Rennes ou les vêtements liturgiques de la cathédrale de Londres. Un point après l’autre, dans un geste étonnant, l’homme pique le tissu ou le cuir tendu entre deux rouleaux. Il en résulte des compositions merveilleuses en aplat ou en relief. Le maître a su préserver ce savoir-faire raffiné pour le plus grand plaisir des touristes qui viennent admirer chaque année le patrimoine français.
Il a récemment déménagé son atelier à Joigny, dans l’Yonne.
Parcours
1973 : Philippe Cécile commence l’ébénisterie à Liffol-le-Grand (Vosges)
1975-1980 : Il se forme à la sculpture de style sur bois à L’École Boule
1980-1982 : Il suit des cours de dessin à l’école des arts appliqués Duperré
1982 : Il est engagé comme dessinateur chez Brocard, découverte de la broderie de la restauration
1990 : Il devient adjoint au directeur technique à Arcurial
1997: Il ouvre son atelier
1998 : Philippe Cécile est nommé Maître d’art
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