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Femme de paille

Étonnante d’originalité, stupéfiante de finesse, surprenante par la vivacité de ses coloris, la marqueterie de paille tient une place méconnue à côté de la marqueterie de bois. Elle était traditionnellement réservée au décor de petits objets raffinés comme les étuis, les coffrets ou les écritoires. La période Art déco réhabilita cette technique, souvent pratiquée par des religieuses ou des bagnards, pour l’appliquer à la création de paravents et de revêtements muraux.

« Dans les années 70, je me suis rendue compte que plus personne ne restaurait les œuvres si emblématiques ni les productions artisanales des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles » se souvient Lison de Caunes. « J’ai commencé à m’approprier la paille et à apprendre les savoir-faire en autodidacte ». La petite-fille du décorateur André Groult visite alors antiquaires et commissaires-priseurs pour faire connaître ses compétences tout en se lançant dans une collection de pièces anciennes qui donnera lieu à un livre et à plusieurs expositions.

« Pendant vingt ans, je n’ai fait que des restaurations mais aujourd’hui je réalise 80% de mon chiffre d’affaires en création. Les décorateurs et les designers se sont réappropriés cette matière qui joue avec les reflets de la lumière. » Ses ateliers font référence et comptent plusieurs employés. Ils contribuent à former une nouvelle génération dans cette discipline désormais reconnue par les Meilleurs Ouvriers de France.

Parcours
1970 : Lison de Caunes étudie à l’Union centrale des arts décoratifs
1978 : Elle ouvre son atelier
1998 : Lison de Caunes est nommée Maître d’art

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Lison de CAUNES

20, rue Mayet
75006 PARIS