Art et traditions du chaume
Autrefois, dans certaines campagnes, tout le monde savait faire du chaume. Les agriculteurs gardaient chaque année une partie de leur récolte et s’en servaient pour entretenir leur toiture. Armand Klavun a adopté ce métier en Corrèze. Son entreprise intervient principalement dans le Massif Central avec un rayonnement dans toute la France.
C’est ainsi qu’il a travaillé sur quatre chaumières de l’écomusée d’Alsace ou pris en charge la restauration du toit de l’église médiévale de Lestards, en Corrèze, qui est la seule en France couverte de paille. Un édifice classé Monument historique : « Nous œuvrons essentiellement sur des bâtiments anciens. Avec le développement de l’éco-construction nous intervenons aussi de plus en plus sur du neuf. »
Aujourd’hui, les chaumiers pratiquent majoritairement la technique hollandaise, « fiable et rentable ». Armand Klavun ne fait pas exception à la règle. Mais l’homme maîtrise également des savoir-faire délaissés qui ont enrichi son répertoire au fil du temps. Il y a la technique limousine avec des liens de paille pour maintenir les gerbes, la technique aux « arquis », originaire d’Auvergne, et ses baguettes de noisetier ou encore la technique du chaume cloué qu’il a découverte en démontant de vieux toits.
Grâce à ces compétences, le maître peut composer des formes originales en roseau ou en paille de seigle : « Je réalise parfois des frises et des sculptures pour accompagner une ouverture ou un faîtage. » Depuis quelques années, Armand Klavun cultive lui-même cinq hectares de seigle qu’il moissonne avec d’anciennes machines.
Parcours
1981 : Armand Klavun arrive en Corrèze
1985 : Il rencontre le chaumier Serge Ferat et se forme à ses côtés
1986 : Il crée son entreprise « Toits de chaume du Massif Central »
2001 : La société devient « Art et traditions du chaume »
2015 : Armand Klavun est nommé Maître d’art
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