Bijoutière contemporaine
La balade et la collecte sont deux activités indissociables de la démarche artistique de Marianne Anselin. Au gré de promenades, elle ramasse des objets abandonnés – boîtes de conserve, ressorts ou morceaux de bois – dont elle fait la matière première de ses sautoirs, manchettes et bagues. Elle forge la matière, la courbe, l'orne d'argent et d'or et lui confère ainsi une seconde existence. Son univers créatif singulier transparaît dans la forme même de son atelier, l'un des rares ateliers de bijouterie à contenir une forge à gaz. Cette dualité l'a toujours caractérisée puisqu'en parallèle d'une formation classique en bijouterie, elle a découvert la forge à l'école Olivier de Serres.
Lors d'un échange à Genève, elle rencontre Gilles Jonemann, trouve en lui des interrogations artistiques similaires aux siennes, et devient peu après son Elève. La transmission prend la forme d'un accompagnement professionnel, puisqu'il s'agit pour elle de développer son univers et de créer ses propres pièces. Son style très affirmé l'amène à présenter ses œuvres en de nombreuses occasions, notamment lors de sa première exposition personnelle à Cagnes-sur-Mer. La démarche artistique de Marianne Anselin prend la forme d'une quête esthétique et mémorielle : dégager la préciosité du trivial, capter la fragilité de la vie humaine, et faire du corps le lieu de rencontre entre nature et culture, permanence et mouvement, résurgence et oubli.
Parcours
2005 : Elle devient l'Eleve du Maître d'art Gilles Jonemann
2007 : Elle crée son propre atelier à Paris
2009 : Elle réalise sa première exposition personnelle à Cagnes sur Mer
2010 – 2015 : Elle expose dans de nombreuses galeries à Paris, Lille, Genève ou Berlin