Les secrets de la typographie
C’est tout jeune que Joël Bertin a découvert sa vocation. Très tôt, il nourrit en effet le rêve d’intégrer l’Imprimerie nationale qu’il considère comme le saint des saints en matière de typographie. La vénérable institution recrute alors ses derniers fondeurs car les avancées de la photocomposition sont en train de faire disparaître le métier. Le jeune homme décroche ainsi un poste pour travailler sur les lettres du caractère Univers. Mais une fois le projet terminé, le voilà assigné aux claviers.
Un jour, il a pourtant la chance de revenir à ses premières amours. On le nomme chef d’équipe au sein de l’Atelier du Livre d’Art et d’Estampe. Conscient de sa mission de passeur, Joël Bertin s’attache à pérenniser des savoir-faire tout à la fois techniques et artistiques. Il pratique la composition mécanique (monotype et linotype) comme la fonte de caractères.
Ces différentes spécialités l’amènent à travailler avec des artistes internationaux et de nombreux éditeurs d’art. L’occasion de développer des techniques innovantes comme lors de sa collaboration avec Miquel Barcelo qui donna naissance aux Carnets de peintre 2002-2003. Au cours de sa carrière, Joël Bertin a fondu des millions de caractères et saisi des milliers de documents et d’ouvrages. Il fut le dépositaire unique et précieux de son art au sein de l’établissement et sans doute même le seul en Europe. Les plus grands musées d’imprimerie font ainsi appel à ses lumières.
Aujourd’hui à la retraite, il a à cœur de transmettre à son Élève, Philippe Mérille, tout ce qu’il a pu apprendre et inventer.
Parcours
1967: Joël Bertin entre en CAP typographe
1971 : Il obtient son CAP de fondeur monotype à l’École Estienne
1971 : Il est engagé par les établissements Meaulde-et-Renou
1977 : Il rejoint l’Imprimerie nationale
2004 : Il intègre l’Atelier du Livre d’Art et d’Estampe
2011 : Joël Bertin est nommé Maître d’art
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