Des matières et des sons
Le métier qu’exerce Georges Alloro se trouve à la croisée de la musique, de la technique et de l’innovation. Cet inventeur donne vie à des instruments nouveaux pour explorer des espaces sonores tout à fait inédits. Chaque matière vibre à sa façon. À lui de savoir l’écouter et d’utiliser ses propriétés. Cet autodidacte peut puiser dans des savoir-faire éclectiques, appris auprès des artisans du vieux port de Nice, pour travailler tour à tour le bois, le métal, le cuir mais aussi les matières synthétiques, les polymères, les vernis et les traitements de surface.
Lui-même musicien, il a contribué à la fondation du groupe Horde catalytique pour la fin (1968-1973) puis d’Arthéa (1974). C’est pour ces ensembles qu’il a conçu un instrumentarium original regroupant une cinquantaine d’instruments nouveaux : des cordes, des vents, des percussions, des générateurs acoustiques de sons. Il a également créé des instruments pour des artistes aussi différents que le batteur du groupe Scorpion (hard rock allemand), le grand Ustad Mohiuddin Daggar (maître de la tradition dhrupad en Inde du Nord) ou bien encore Bruno Caillat (spécialiste de musique de la Renaissance).
Il explore les traditions du monde entier pour nourrir son inspiration et participe à de nombreuses expositions, animations et concerts.
Actuellement, Georges Alloro est à l’initiative d’un projet de création d’un instrument collectif destiné à permettre aux personnes en situation de handicap d’apprendre la musique. Ce projet est soutenu par la Fondation de Mécénat d’entreprise Ernst & Young.
Parcours
1960 : Georges Alloro commence à travailler avec son père plombier
1967 : Il rencontre d’autres musiciens niçois et se lance dans la recherche instrumentale
1973 : Il fonde le groupe Arthéa
2008 : Il devient Maître d’art
