Au service du patrimoine en cuir
Elle s'est intéressée au cuir parce qu'il s'agissait d'un matériau quelque peu délaissé. A l'époque, Céline Bonnot-Diconne s'initiait au traitement des matériaux organiques gorgés d'eau : « J'ai décidé de me concentrer sur ces objets qu'on laissait de côté. Des stages en Angleterre puis au Canada m'ont permis de me former. »
Installée en Isère, elle prend en charge des objets extrêmements variés : les fauteuils d'un domaine royal, un antependium d'une petite église, le ployant de campagne de Napoléon, des chaussures coptes du musée du Louvre, des tentures murales en cuir velouté... « C'est parfois très émouvant de manipuler ces témoignages du quotidien. J'aime aussi regarder les détails techniques qui montrent le savoir-faire. » Avec une inlassable curiosité, la restauratrice adapte ses procédés à des problématiques toujours nouvelles dans le respect des principes déontologiques qui régissent son métier.
Elle s'est prise de passion pour les cuirs dits de Cordoue, ces tentures chatoyantes si répandues dans les belles demeures avant l'arrivée du papier peint. « On a oublié cet art décoratif qui a fait vivre toute une industrie. Ce type de décor reste peu présent dans les collections publiques françaises. Cela commence à changer mais il reste beaucoup à faire. » Régulièrement, Céline Bonnot-Diconne échange sur ces sujets avec l'historien de l'art Jean-Pierre Fournet. Elle participe aussi à de nombreux colloques internationaux grâce à l'ICOM-CC pour suivre l'actualité du secteur.
Parcours
1994 : Céline Bonnot-Diconne obtient sa maîtrise de Sciences et Techniques en conservation-restauration des biens culturels à la Sorbonne
1994 : Elle est embauchée par le laboratoire Arc-Nucléart
2002 : Elle s’installe à son compte
2005 : Elle ouvre le Centre de Conservation et de Restauration du Cuir (2CRC)
2011-2012 : Elle est pensionnaire à la Villa Médicis à Rome
2015 : Céline Bonnot-Diconne est nommée Maître d’art
Céline BONNOT-DICONNE
38430 Moirans